Bella Ciao

Publié le par Thibaud

 

L'affiche était belle, le teasing parfait... Ensemble, on devait le faire, tout était bien préparé. Malheureusement, dans le sport , les mots ne suffisent pas. Les gestes sont bien plus importants.

Après la naïveté du match aller, Paris était donc dos au mur pour ce match retour, mais pas un mur impassable, loin de là.

Dans un Parc bouillant, le PSG, dans une composition classique et attendue, entame ce match de façon timorée. Attendre, observer, ne pas enflammer de suite et se découvrir trop tôt pouvait s'avérer un choix judicieux. Malheureusement, cela semble plutôt un "choix" subis que voulu. En face, le Real fait ce qu'il sait faire de mieux, attendre sereinement. Les espagnols ne sont pas bousculés, le match est parfait pour eux, Casemiro contrôle le rythme du match.

En fin de première période, les Parisiens poussent enfin, mettent un peu de pression, mais c'est trop tard et trop peu. A force de vouloir faire du Neymar, Mbappe s'enlise, se noie, et oublie honteusement Cavani pourtant seul à 3m du but. 

La première mi temps parisienne est certes sérieuse, mais trop faible techniquement et offensivement. Di Maria déçoit, le milieu de terrain pas assez tranchant, Alves en pré retraite. Le Real est dans un fauteuil.

Au retour des vestiaires, les Parisiens restent sur ce bon rythme montré furtivement avant la pause. Le bloc est plus haut, mais cela reste encore trop faible. L'envie ne semble pas du côté de la capitale. Dans ce temps fort, Cristiano, jusqu'ici totalement inexistant, refroidi le Parc après une action de très grande classe d'Ascension, profitant d'une énorme erreur de Alves. 0/1, une énième soirée cauchemar se profile pour le PSG. Dans la foulée, Verratti, encore une fois mauvais, prend un second jaune. Malgré une égalisation chanceuse de Cavani quelques minutes après, jamais les parisiens n'ont semblé se rebeller, avoir le caractère pour l'emporter. Pire, sur une énième erreur individuelle, Rabiot offre le but de la victoire à Casemiro, récompensant son superbe match.

1/2, le Real se qualifie finalement très facilement pour les quarts de finale. A l'image de son entraineur, cette équipe n'est pas la meilleure, loin de là, mais possède expérience, calme et une froideur exceptionnelle. Si qui plus est l'adversaire lui offre les matchs, cela devient trop simple pour le Real.

En face, une nouvelle fois le PSG échoue contre un très grand d'Europe et n'est toujours pas invité dans la cour des grands. Alors évidemment, le projet est jeune, l'histoire du PSG est minime à côté de ces géants, et le temps fera grandir ce club, mais pas cette équipe.

Comme toujours, la faillite mentale est au coeur de cet échec. Trop de joueurs déçoivent encore et n'ont plus leur place dans ce projet. Verratti ne progresse plus, pire peut être. Assurément, il est pétri de talent, mais ne l'exploitera jamais dans ce club, il doit être en haut de la liste des départs. Alves semble déjà à la retraite, Motta en fin de contrat. Malgré les bons matchs de Areola et Berchiche, un club comme Paris doit avoir mieux à ces postes. Di Maria et Pastore ne sont plus concernés par le club et semblent déprimés par la prise de commandes brésilienne. Thiago Silva, excellent hier soir, semble lui aussi au bout de son histoire Parisienne. Pour progresser, le PSG doit être bouleversé. De son côté, Mbappe a été plus que décevant, comme toujours depuis décembre. Le contre coup, la jeunesse, surement ... Mais est ce une bonne idée de confier autant de responsabilité à un gamin qui semble qui plus est prendre de plus en plus la grosse tête dans cette équipe ?

Alors, évidemment, aujourd'hui les regards sont posés vers Emery. Il a échoué, c'est un fait, et son avenir est scellé. Mais a t-il déjà eu les clés de l'équipe ? A t-il déjà eu l'autorité nécessaire ? Contrairement à son prédécesseur, le technicien espagnol rebondira et aura la carrière qu'il mérite. Mais avec un Nasser si proche de ses joueurs, sans autorité, sans vrai directeur sportif, le PSG ne progressera jamais. Le président doit faire des choix et se remettre en cause. 

Le prochain mercato sera primordiale. Sans changements majeurs dans le groupe et surtout dans le staff, Paris ne passera toujours pas l'hiver européen. 

 

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